Augmentation mammaire

L’’augmentation mammaire consiste à corriger le volume des seins par la mise en place d’implants (prothèses). Cette chirurgie à but esthétique n’est pas prise en charge par l’assurance-maladie de base. Tous les implants mammaires actuellement utilisés sont composés d’une enveloppe de silicone élastique lisse ou rugueuse et de produits de remplissage (sérum physiologique ou gel de silicone) connus et utilisés depuis près de 40 ans. 

Il est démontré scientifiquement que le gel de silicone n’augmente pas le risque de maladie auto-immune. L’implant peut être pré-rempli, la gamme des volumes est alors fixée par le fabriquant. Il peut également être gonflé au sérum physiologique; il est alors rempli par le chirurgien qui adapte le volume de la prothèse durant l’opération. Un implant n’a pas une durée de vie théoriquement limitée. L’allaitement reste possible. Une hospitalisation d’une nuit postopératoire est habituellement suffisante pour cette chirurgie esthétique. Deux sont méthodes autorisées en matière d’augmentation mammaire : les implants et la réinjection de graisse sous certaines conditions.

Docteur BELHAMIDI Hamid est un chirurgien maxillo-facial chevronné, spécialisé en chirurgie esthétique, réparatrice et anti-âge...

Les différents implants sont

le silicone :

Les silicones sont des polymères constitués de silicone, d’oxygène, de carbone et d’hydrogène. La silicone peut être liquide, solide ou sous forme de gel. La silicone est employée dans divers domaines, comme la cosmétique, les pansements gastriques et dans de nombreux appareils médicaux, comme les lentilles intra-oculaires pliables, les pacemakers cardiaques et les expanseurs tissulaires. Le silicone est un élément chimique très répandu dans la nature. Il se trouve dans le sable, les pierres et le verre.

le sérum physiologique

Les prothèses à base de sérum physiologique ont connu leur apogée dans les années 90 lorsque le silicone a été interdit (à tort). Le sérum physiologique est un produit sûr puisqu’il est immédiatement absorbé par le corps en cas de fuite. L’inconvénient majeur est que ces prothèses sont plus rondes et ont donc un effet moins naturel. Leur durée de vie est généralement limitée à 7 à 10 ans.

Hydrogel

il s’agit d’un produit composé à 95% d’eau et à 5% de cellulose. Ces implants sont donc aussi transparents à la radiographie que les prothèses à base de sérum physiologique. L’inconvénient majeur de ces implants est qu’en cas de fuite, le gel peut absorber le liquide du corps et que les seins peuvent donc se mettre à gonfler de manière spectaculaire. Le gel peut aussi alors s’échapper de l’implant. Leur durée de vie est d’environ 10 ans. Leur utilisation est de plus en plus rare à cause du risque de fuite et du manque d’études scientifiques à long terme. Il est important de souligner que chaque implant présente ses avantages et inconvénients car il n’existe pas d’implant idéal.

Lipofilling mammaire

Le principe de cette chirurgie esthétique consiste à prélever la graisse par lipoaspiration, la purifier et la réinjecter au niveau du sein.


Les zones de prélèvement étant toutes les zones de lipoaspiration classique Le prélèvement de tissu adipeux est réalisé sous anesthésie générale, selon les localisations graisseuses des patientes, au niveau de l’abdomen, des flancs, des régions trochantériennes ou de la face interne de cuisse. La graisse est aspirée par une canule de 4 mm et recueillie dans un « piège à graisse » : Une canule de lipoaspiration est reliée à un flacon de Redon de 400 mL lui-même relié à un appareil de lipoaspiration. Cette technique permet d’aspirer plus rapidement de grandes quantités de graisse que le matériel proposé par Coleman. La graisse est ensuite centrifugée. Le tissu adipeux est alors greffé de manière radiaire, rétrograde et en plusieurs plans (sous- cutanée, musculaire et rétromusculaire) au niveau de la paroi thoracique. En prévision de la réalisation d’un lambeau d’avancement abdominal (LAA), la partie supérieure de la peau abdominale est également greffée. Les séances de lipofilling sont réitérées jusqu’à ce que l’épaisseur, la souplesse et la laxité des téguments thoraciques, évaluées cliniquement par le chirurgien soient satisfaisantes et permettent d’envisager une reconstruction prothétique. Les téguments doivent être suffisamment épais et mobiles pour permettre d’envisager une reconstruction par prothèse. La reconstruction mammaire par implant peut alors être programmée.

L’intérêt du lipofilling dans la prise en charge des séquelles de traitement conservateur du cancer du sein, dans l’amélioration des résultats cosmétiques des reconstructions mammaires a déjà fait l’objet de plusieurs travaux. En effet, cette technique permet, du fait de ses propriétés volumatrices, d’augmenter l’épaisseur du tissu sous-cutané. Par ailleurs, les études ont démontré l’effet positif du transfert de graisse autologue sur la qualité de la peau. Cette action reposerait sur une amélioration de la vascularisation induisant un épaississement du derme et de l’hypoderme. Le lipofilling permet également une amélioration de la trophicité cutanée du fait de la sécrétion par les adipocytes de nombreux facteurs de croissance. Les chercheurs ont étudié l’effet de la greffe d’adipocytes sur les séquelles chroniques de radiodermite et ont mis en évidence une amélioration trophique significative. Les propriétés susmentionnées du transfert de graisse présentent un intérêt clinique majeur lorsque est envisagée une reconstruction mammaire prothétique après irradiation pariétale.

Aujourd’hui, suite à de nombreuses publications de séries cliniques, l’utilisation de la greffe de tissus adipeux dans les malformations mammaires, dans la chirurgie reconstructrice après mastectomie totale, est actuellement validée par tous à condition de remplir les critères cliniques et radiologiques préopératoires. Cette technique, utilisée en complément d’autres techniques chirurgicales, permet de corriger des défauts difficilement traitables jusque-là. Elle permet de contrôler au mieux la base mammaire, le volume et la projection du sein, ainsi que les défauts de contour au niveau des régions supéromédiale du décolleté et supérolatérale du prolongement axillaire du sein. De plus, le caractère bioactif du tissu adipeux greffé permet d’améliorer la trophicité des tissus receveurs, notamment en cas d’irradiation. Les progrès récents de la technique de la greffe graisseuse permettent maintenant chez certaines patientes, une reconstruction complète du sein sans avoir recours à d’autres techniques.

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