Rhinoplastie
La rhinoplastie ou la reconstruction du nez constitue un chapitre très vaste recouvrant des situations qui varient en fonction de l’étiologie, du terrain, de la topographie, de l’étendue et de la profondeur de la lésion.
L’étiologie tumorale est la plus rencontrée en pratique clinique.
les personnes atteintes d’un cancer du visage sont doublement inquiètes : d’une part, à cause de la maladie, et d’autre part, à cause du préjudice esthétique.
Par sa localisation centrale et son relief en trois dimensions, la reconstruction du nez est particulièrement délicate. Elle doit répondre à de hautes exigences esthétiques et fonctionnelles et fait appel à un chirurgien spécialiste qui allie une maîtrise des indications techniques à un sens artistique développé.
La rhinoplastie esthétique
La rhinoplastie esthétique répond à une demande de changement morphologique ressenti comme une amélioration esthétique par le patient.
L’organe cible est clairement le nez externe, le nez social. L’ambition esthétique est spécifique.
Les critères auxquels elle obéit sont ceux subjectifs des canons de la Beauté, notions propres à une société et évolutifs dans le temps.
Ce ne sont pas seulement la rectitude du nez et la symétrie qu’elle partage avec la rhinoplastie fonctionnelle mais une recherche de différents rapports subtils entre les dimensions du nez, le positionnement correct de la pointe dans l’espace, et de la valeur de divers angles d’articulation du nez avec le reste de la face. Ce geste esthétique devra également préserver la fonction.
La rhinoplastie fonctionnelle
Indiquée en cas d’obstruction nasale accompagnée de signes de dysperméabilité, signes en particulier nocturnes dont certains peuvent être très invalidants. L’objectif principal n’est pas l’embellissement du nez, mais peut impliquer la correction de certaines dysmorphoses.
Ces anomalies peuvent être congénitales (séquelles de fentes faciales, syndrome de Binder…), liées à la croissance ou à une dyspraxie orofaciale, post- traumatiques ou post- chirurgicales. Ces lésions affectent principalement la valve nasale, organe essentiel à la respiration humaine.
Les deux principaux greffons utilisés dans la reconstruction nasale sont :
Les greffons osseux
Le prélèvement d’un tissu autologue osseux nécessite un site donneur à distance et un geste plus invasif qu’un prélèvement cartilagineux. Cependant, le problème essentiel est d’éviter la résorption. Il est nécessaire d’envisager l’étude des facteurs influençant l’incorporation des greffons osseux autologues à partir des données expérimentales et cliniques.
Le recours aux greffons osseux dans les rhinoplasties d’augmentation est variable en fonction du contexte. On peut considérer qu’il y a deux types de situations : la reconstruction d’une structure ostéocartilagineuse absente ou détruite et le soutien d’une structure déficiente. Ainsi on décrit deux types de greffons :
Les greffons de reconstruction et les greffons de soutien
- Les greffons de soutien sont utilisés dans des cas sélectionnés d’ensellure partielle cartilagineuse ou osseuse.
- Les greffons de reconstruction sont destinés aux effondrements du nez osseux et cartilagineux.
Les greffons cartilagineux
Les greffons cartilagineux les plus utilisés proviennent du septum qui offre bien sûr l’avantage d’être immédiatement sur le site opératoire ; le cartilage latéral inférieur est également proposé avec pour intérêt sa finesse mais comme inconvénient la faible quantité disponible. Dans les cas où il n’y a pas suffisamment de cartilage septal utilisable on peut avoir recours au cartilage auriculaire et notamment la conque dont la surface prélevable peut-être importante sans entraîner de séquelle du site donneur.