Chirurgie du sourire
Un sourire s’exprime sous la forme d’un trait reflétant le plaisir et le bonheur habituellement manifestés en relevant les coins de la bouche Il peut être présenté dans un état statique principalement lors de la prise de photos, ou peut faire partie d’un état dynamique lors de l’articulation. Cependant, l’auto- évaluation personnelle peut être plus compliquée en raison de l’ère des réseaux sociaux avancés. Il n’est donc pas surprenant que les critiques du sourire et du perfectionnisme se multiplient.
Les médecins peuvent décrire le sourire comme un état du complexe bucco- facial où les muscles de l’expression faciale sont harmonisés. Des muscles tels que le frontal, l’orbiculaire des yeux, l’orbiculaire des lèvres, le zygomaticus major, le risorius, le platysma et le depressor anguli oris travaillent en harmonie pour fournir diverses expressions faciales.Une erreur courante consiste à considérer le complexe buccal comme le seul élément composant le sourire, bien que les muscles médio-faciaux tels que le zygomaticus major et minor proviennent du milieu du visage et affectent donc le caractère général et le sourire.
Les muscles autour du complexe orbitaire sont essentiels à l’expression du visage en tant que reflet de la jeunesse et de la beauté en l’absence de rides lourdes. Ainsi, les composantes d’un sourire peuvent être évaluées selon différents facteurs à savoir :
- Composants anatomiques
- Ligne des lèvres du sourire
- Lignes de sourire dentaire
- Caractère du visage
Un sourire « idéal » est le résultat d’un équilibre entre la partie gingivale et dentaire. L’affichage gingival est considéré comme « normal » lorsqu’il existe 1 ou 2mm de gencive apparente. Si l’exposition de gencive devient prépondérante au moment du sourire, on parle de sourire gingival ou « gummy smile ».
Plusieurs auteurs le définissent à partir de la ligne du sourire, ligne imaginaire passant par le bord inférieur de la lèvre supérieure. Il est communément défini dans la littérature qu’une exposition de gencive supérieure ou égale à 3mm entre la limite cervicale de la dent et la ligne du sourire correspond à un sourire gingival.
Néanmoins, si une harmonie entre les dents, les lèvres et la gencive existe, le sourire n’est pas nécessairement inesthétique.
L’une des principales chirurgies visant à modifier le sourire est la chirurgie du sourire gingival, le sourire gingival concerne 10% de la population notamment les personnes âgées de 20 à 30 ans. Il a tendance à se réduire avec l’âge du fait de la baisse de tonicité de la lèvre supérieure qui va alors s’affaisser et réduire l’exposition de gencive.
Les femmes sont deux fois plus représentées que les hommes et si l’on considère l’origine ethnique, il semble majoritaire chez les femmes asiatiques.
Plusieurs traitements existent pour améliorer le sourire gingival. Chacun étant adapté à une étiologie donnée, le diagnostic prend une part importante dans la qualité de la prise en charge du patient.
Facile et peu invasive, la technique de repositionnement de la lèvre supérieure apporte une réelle alternative à des traitements tels que la chirurgie orthognatique. Elle peut être réalisée par un chirurgien-dentiste et ne nécessite pas un plateau technique compliqué.
Les suites opératoires sont meilleures et on remarque des résultats satisfaisants dans la littérature avec parfois une très nette amélioration voire une correction du sourire gingival.
Selon le cas et pour un résultat optimal, elle peut être accompagnée d’autres méthodes d’amélioration du sourire gingival.
Cependant, à ce jour, nous n’avons aucune étude sur la stabilité des résultats à long terme ainsi que sur le risque de récidive. Ceci permettrait alors de trouver un consensus sur la meilleure technique à employer : faut-il garder ou non le frein labial supérieur, faire une adjonction de Botox, une résection partielle ou myotomie du muscle releveur de la lèvre supérieure ? Plusieurs points restent encore à définir mais la technique de repositionnement labial reste une réponse efficace pour l’amélioration du sourire gingival.