Réduction de l'hypertrophie mammaire
L’hypertrophie mammaire est définie par un sein trop gros, notamment par rapport à la morphologie de la patiente. Elle est fréquemment associée à un certain degré de ptose, parfois d’asymétrie.
Le volume moyen du sein normal, est évalué entre 200 et 350 grammes. Cependant, cette « normale » est très variable, dépendant du poids et de la taille de la patiente, mais aussi de facteurs culturels, variables selon les pays et les époques.
L’hypertrophie mammaire entraîne presque toujours un retentissement fonctionnel pour les patientes: dorsalgies, limitation des activités, macération, retentissement postural par attitudes de dissimulation, difficultés vestimentaires, et un retentissement psychologique.
La gigantomastie, stade ultime de l’hypertrophie mammaire est une augmentation caricaturale du volume des seins pouvant atteindre 10 fois la taille normale. C’est une mastopathie rare, d’étiologie indéterminée qui pourrait être due à un déséquilibre hormonal, une diminution du catabolisme ou une hypersensibilité de l’organe cible aux incitations hormonales.
Son retentissement psychologique, social et surtout physique avec l’absence de traitement médical efficace, sous entend l’éventualité d’un traitement chirurgical ou plasties mammaires dont le but est d’obtenir une forme harmonieuse et stable du sein avec un minimum de cicatrices et une bonne sensibilité aréolaire.
En cas d’hypertrophie mammaire ayant un retentissement physique et fonctionnel ,la réduction mammaire reste un choix disponible et raisonnable. L’intervention réalise l’ablation du tissu mammaire en excès. On conserve un volume en harmonie avec la silhouette de la patiente et conforme à ses désirs.
Ce volume mammaire résiduel est ascensionné, concentré et remodelé. L’intervention réalise l’ablation du tissu glandulaire en excès. On conserve un volume en harmonie avec la silhouette de la patiente et conforme à ses désirs. Il faut ensuite adapter l’enveloppe cutanée, ce qui impose de retirer la peau en excès de manière à assurer une bonne tenue et un bon galbe aux nouveaux seins. Les berges de la peau ainsi découpées sont alors suturées.
Souvent ces cicatrices ont la forme d’un T inversé avec trois composantes : péri-aréolaire au pourtour de l’aréole entre la peau brune et la peau blanche, verticale, entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire, horizontale, dissimulée dans le sillon sous-mammaire.
La longueur de la cicatrice horizontale est proportionnelle à l’importance de l’hypertrophie et de la ptose.
Parfois, notamment lorsque l’hypertrophie et la ptose sont modérées, on peut réaliser une méthode dite « verticale » qui permet de supprimer la cicatrice transversale dans le sillon sous-mammaire et de réduire la rançon cicatricielle à ses composantes péri-aréolaire et verticale. Une plastie mammaire pour hypertrophie peut être effectuée à partir de la fin de la croissance et au-delà, pendant toute la durée de la vie.
Une grossesse ultérieure est bien évidemment possible ainsi qu’un allaitement, mais on conseille d’attendre au moins six mois après l’intervention. Le risque de survenue d’un cancer n’est pas augmenté par cette chirurgie esthétique.