Traitement chirurgical des gynécomasties
On appelle gynécomastie tout développement visible ou palpable de la glande mammaire chez les hommes. Elle est causée par une prolifération bénigne de la composante glandulaire du tissu mammaire.
La chirurgie peut impliquer plusieurs techniques, une lipectomie par aspiration ou une ablation du tissu mammaire glandulaire par une mastectomie sous- cutanée, ou par une combinaison des deux techniques.
L’augmentation du volume mammaire chez l’homme, notamment en période d’adolescence, est souvent mal vécue et peut poser de nombreux problèmes psychologiques. Cette atteinte physique chez l’adolescent, au moment même où il construit son image d’homme, peut entraîner un repli sur lui-même, voire un véritable complexe. De plus, cette gynécomastie peut s’avérer douloureuse.
D’un point de vue anatomique et physiopathologique, la glande mammaire existe chez l’homme normal, mais elle est de type infantile, réduite à un simple bourgeon mammaire. Dans certains cas, cette glande mammaire peut se développer si l’environnement hormonal est propice.
Lorsqu’aucune cause n’a été retrouvée et si le patient est gêné, une intervention chirurgicale peut être proposée, à condition que le patient soit en bonne forme physique et psychique. On appelle ce type d’intervention une cure de gynécomastie.
Le but de la chirurgie correctrice est de rétablir au mieux l’anatomie normale avec pour principes de réduire le volume mammaire par exérèse directe ou par lipoaspiration pour les formes graisseuses. Dans les cas de formes mixtes, le chirurgien doit alors combiner les deux techniques :
– Diminuer l’excédent cutané : généralement, la diminution du volume glandulaire va permettre la rétraction cutanée.
Cette rétraction cutanée est favorisée par la lipoaspiration mais elle est d’autant plus nette qu’il s’agit d’un homme jeune et que la peau est de bonne qualité (peau ferme, élastique, sans vergeture). Certains gestes post- opératoires comme les massages pourront aider la rétraction cutanée.
Dans certains cas, lorsque l’excédent cutané est trop important, le chirurgien peut être amené à le réduire, mais au prix de cicatrices sur la peau. Cette plastie de réduction cutanée peut être réalisée dès la première intervention ou secondairement. L’amélioration est souvent nette et immédiate.
Cependant, un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que l’œdème post-opératoire disparaisse et que l’excédent cutané se rétracte. Au-delà de cette période, les tissus gagneront en souplesse progressivement.
La diminution du volume mammaire apporte un confort physique, notamment lors de l’habillement. Enfin le résultat est souvent très bénéfique sur le plan psychologique car une gynécomastie est souvent considérée comme une atteinte à la virilité.
En ce qui concerne la stabilité du résultat, plusieurs cas sont envisageables. Pour les formes glandulaires pures, l’exérèse glandulaire évite généralement la récidive. Cependant, une prise de poids importante peut être accompagnée d’une nouvelle augmentation du volume mammaire (adipomastie) et ceci est d’autant plus fréquent pour les formes à composante graisseuse prédominante.